Cathy Peiti

Une ode américaine (FILM sur Netflix)

Une « ode américaine », c’est près de deux heures de récit inspiré de faits réels sur la vie de J.D. Cet étudiant en droit échappe à un destin de misère en cumulant des petits boulots. À la recherche d’un stage d’été, il est rappelé par sa sœur dans son Ohio d’origine. Dans leur municipalité, la toxicomanie et la pauvreté sont courantes. Sa mère infirmière de formation a replongé dans la drogue. Inquiète et seule à tout affronter, Lindsay a besoin de son frère. Ce récit m’a touché. On vante toujours les bons côtés de l’Amérique où les entrepreneurs réussissent parfois des paris fous. On rappelle moins à quel point, pour tirer son épingle du jeu au pays de l’oncle Sam, mieux vaut être persévérant. Endettés au commencement de leurs études, certains jeunes se battent pour se hisser parmi les meilleurs. Ils gravissent péniblement les échelons en combinant jobs et apprentissage. Si les Européens se plaignent des cours du soir, les Américains de la classe moyenne n’ont pas le choix. Le diplôme ça se mérite et ça se paie. Le héros de ce drame est avocat, des études souvent reprises dans les success story car la profession paie bien après les premières années de galère.

Aux USA donc, pas le temps donc de se plaindre, ni d’être malade, si je veux un avenir, à moi de me retrousser les manches. Nous sommes ici, si bien lotis. Même en crise, nous sommes soutenus par l’état. Petite piqûre de rappel virtuelle qui me fait relativiser mes difficultés…Le paradis de certaines séries comme Gossip Girl n’est qu’une réalité bien trafiquée…

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Vu sur Netflix : Le Dernier Mot

Le Dernier Mot, est une mini-série allemande dont Karla est l’héroïne. Humour légèrement noir puisque cette jeune veuve accablée devient contre toute attente, la meilleure maîtresse de cérémonie d’un établissement de pompes funèbres. C’est elle qui propose ses services au croque-mort de son mari dont la santé financière est catastrophique. Les idées de Karla pour célébrer la disparition des défunts sont hors du commun et plutôt festives. À l’inverse des enterrements habituels, les siens sont des mini-événements où les proches rayonnent en mémoire du disparu. Mais même si tout semble rouler, Karla a-t-elle réellement fait son propre deuil, parviendra-t-elle à faire taire le fantôme de son mari ? Un macchabé plus que « vivant » dans son quotidien ?

Le Noël de trop

Vous peinez à trouver des trucs à regarder dans le canapé ? Si vous avez Netflix, voici ma suggestion du jour : Le Noël de trop. Dans cette comédie de Noël en trois parties, pas de rires à outrance, ni de débordements de larmes. Nous découvrons l’histoire de Basti, jeune homme célibataire ayant quitté son nid d’origine pour vivre de sa musique à Berlin. Enfin, c’est ce qu’il prétend…En réalité, le gaillard travaille dans un centre d’appels téléphoniques et reçoit de l’aide de sa mère pour boucler les fins de mois difficiles. En rentrant pour les fêtes à la maison, il découvre que son ex-bien-aimée s’est entichée de son frère, brillant médecin. La belle et son prince charmant sont les invités surprises des parents au courant. Déprimé et révolté par la nouvelle, il se rebelle et séduit l’ex de son frère. Comment vont se dérouler les fêtes de fin d’année dans ce contexte électrique ? Je découvre un humour allemand intéressant. Moins lourd que celui des Amerloques, il ponctue une histoire pleine de tendresse. Du basique mais pas du cucul. Ça change…

Le droit d’être soi…

C’est en zappant sur mon application RTBF que je lis en diagonale une critique sur le documentaire « Petite fille ». La réalisation de Sébastien Lifshitz m’interpelle. Direction le site Arte pour profiter de la diffusion gratuite. Là, je découvre un reportage poignant ponctué par les témoignages des proches de la petite Sacha. Cet enfant mi-fille, mi-garçon, cet être « entre-deux » sait depuis qu’il a trois ans son genre. Il l’affirme : « Je suis une fille. » Est-ce une passade se demande sa mère ? Un caprice ? Ou y-a-t-il plus de profondeur à cette demande ? Ces questions sont le début d’un long cheminement. La génitrice souffre, se culpabilise, elle qui confie vouloir une fille pendant sa grossesse. Sacha grandit au sein de foyer tolérant où tant le père accaparé par son travail que la mère accepte la différence de leur petit bout. C’est à l’école où l’intégration est difficile, Sacha est là-bas un garçon. La direction de l’établissement demande des justificatifs médicaux pour autoriser à la fillette à afficher sa singularité. Le couple, prend acte et consulte des spécialistes. Les kilomètres avalés sont nombreux pour rencontrer ce médecin qui pourra arriver (peut-être ?) à mettre fin à cette stigmatisation. La professionnelle donne de l’espoir à la famille unie derrière Sacha, mais de nouvelles questions émergent…On colmate les blessures de l’enfance et à l’adolescence ? Comment la petite vivra-t-elle les changements corporels ? Il leur faut dès à présent, décider du traitement, parler des hormones, de la fertilité. Des sujets si compliqués pour une enfant d’à peine 7 ans… À cet âge, évidemment, ce sont les parents, les décideurs et après, le combat n’est pas terminé. J’apprends en écoutant que son cas n’est pas isolé mais la société n’y est pas souvent confrontée. Le droit « d’être soi » est déjà remis en question. L’orientation sexuelle est parfois encore taboue et source de discrimination. Comment ne pas être touché par la fragilité et le regard larmoyant d’une gamine qui n’a pas choisi mais qui grandit ainsi emprisonnée dans une enveloppe ne correspondant pas son esprit ? Les décennies passeront et nous comprendront, mais pour l’instant, la médecine n’a pas d’explication. Soyons tolérant envers l’inexpliqué, acceptons, soutenons une diversité car il s’agit avant tout d’humanité.

Référence : Lifshitz S. (2020), Petite fille (FILM), France : Agat & Cie (Production).

Pour une maternité décomplexée…

Prêté par ma voisine attentionnée, j’ai découvert avec bonheur ce livre « Bd ». Rapidement avalé et digéré, cette lecture « feel-good » déculpabilisante vous décrit avec humour les premiers moments de la maternité. De la grossesse aux premières années du tout petit, la maman « en herbe » est conseillée, critiquée mais aussi face à elle-même avec ce « grumeau sans mode d’emploi », une véritable « contrasexion » naturelle. Accumulant les nuits raccourcies, elle se compare aux autres mères, (se) pose des questions, trouve (parfois) des réponses. Epuisée, elle fond en larmes. Pleine de bonne volonté, la jeune femme persévère, s’émerveille même dans son « foutoir » domestique. Suivant à la trace les bêtises de son asticot rampant, elle finit par relativiser les conseils et les idées reçues. C’est elle qui détient au final les clés de la réussite. Elle est « LA » maman de son exemplaire réduit, peu importe ce qu’en dira l’entourage, elle développe avec lui une relation unique, irremplaçable…Les réflexes s’acquièrent mais le temps passe. Pour profiter pleinement des bons moments, il faut parfois évacuer les gens bien pensants et se faire confiance…

Référence : Jomard, N. (2018), Le petit grumeau illustré. Chroniques d’une apprentie maman, Paris : Éditions J’ai lu.

Qui est qui ? L’écrivain, maître de son chef-d’œuvre ou marionnette de ses personnages ?

Je n’avais pas accroché à la Vie secrète des écrivains paru en 2019, le roman m’avait déçu. Je n’ai par contre pas lâché celui-ci. Dans La vie est un roman, notre premier narrateur est Flora Conway, une auteure américaine à succès dont la fille de trois ans disparaît mystérieusement dans son propre appartement. Affaire insoluble, Flora découvre qu’elle est en réalité le pantin d’un autre écrivain : Romain Ozorski, habitant à Paris, dont le fils Théo est sur le point d’être embarqué par sa mère en Amérique. Les deux héros sont déchirés par la perte avérée ou future de leur tendre progéniture. Point commun mais différence de sexe, ils dialoguent quand Romain se projette en transe dans son univers imaginaire. Musso questionne sans cesse la capacité du lecteur à s’y retrouver dans un récit complexe, sommes-nous dans la réalité ? dans la fiction ? Oui, mais la fiction de quel auteur ? Qui est la marionnette de qui ? C’est au fil des pages que les similitudes et les révélations apparaissent. Je me délecte de la capacité unique de Musso à créer des rebondissements étourdissants dans une histoire qui aurait pu m’ennuyer. Quand on croit savoir, on en apprend encore…Bref, mettez votre ceinture de sécurité, accrochez-vous le voyage vous promet des surprises…Un cadeau littéraire à offrir ou se faire offrir en cette fin d’année !

Référence : Musso, G. (2020), La vie est un roman, Paris : Calmann-Levy.

Le courage de plonger en soi au présent

Lire du Jollien, ça fait du bien ! Dans ce petit livre d’une centaine de pages, je me recentre et redécouvre des principes simples mais pourtant essentiels. L’auteur, handicapé physique puise sa résilience dans la lecture et la transmission. Le titre peut paraître trompeur, mais l’abandon, c’est une voie magnifique pour atteindre la joie, il s’agit de ne plus lutter contre l’existence. Les mauvaises rencontres et les échecs sont vécus pour nous faire grandir, évoluer. De même qu’il nous faut savoir pardonner, car les actes commis sont du passé. Le pardon, c’est aussi se donner l’occasion de passer à autre chose. Soyez bienveillant envers vous-même et votre corps. Cet habitat est le don de Dieu le plus précieux.

Et avec le monde extérieur, comment me comporter ? La bienveillance envers l’autre, ce n’est pas lui imposer notre façon de penser et d’être, c’est de lui prêter une oreille attentive, être à son écoute. Arrêtons aussi de comparer notre chemin à celui des voisins. J’aime cette formulation-ci, citation d’un ami à Jollien (p41) : « Juger la réalité, c’est vouloir occuper le trône de Dieu et la place est déjà prise. » Sachez également vivre « nu », dépouillé de tout extra matériel non-nécessaire et de toute représentation mentale erronée ou passée.

Jollien m’invite aussi à comprendre ce qu’est le désir et les limites de notre action. On veut parfois venir en aide au monde entier (syndrome du sauveur) mais nous sommes limités (heureusement) à agir dans un certain périmètre qui nous est proche. Le premier dont on doit prendre soin, c’est soi ! Une maman qui flanche met en danger son bébé…

L’abandon et la détermination peuvent également parfaitement cohabiter selon l’auteur. Je laisse la vie s’écouler et j’avance avec conviction pas à pas vers un avenir serein. J’ajoute au quotidien une pièce à l’édifice. J’œuvre en pleine conscience et en pleine présence chaque jour qui m’est offert sur cette Terre. J’accueille mes fragilités, elles sont des alliées à apprivoiser, pas des ennemis à abattre.

Cette période sombre de crise sanitaire nous plombe le moral, acceptons-le et osons l’abandon, c’est le summum du courage. Dans ce contexte, il vaut mieux ne rien faire… ! Laisser aller les choses mais acter de petits gestes de solidarité, c’est agir consciemment et humainement.

Aujourd’hui, je suis reconnaissante d’être en vie, de voir une rose qui fleurit. Je peux me nourrir de ce qui va bien, me délecter de ce qui m’est donné. Vivre est un cadeau et la mort est la/une fin. Mais n’en n’ayons pas peur pour autant. Nos ennemis intérieurs s’apprivoisent par une méditation régulière. Ne vous en inquiétez plus et vous verrez le calme vous submergera. Conjuguons nos actions au présent de l’indicatif, donnons si nous avons, sans se manquer de respect et laissons-le reste se dérouler.

Référence :

Jollien, A. (2015), Petit traité de l’abandon. Pensées pour accueillir la vie telle qu’elle se propose, Paris : Points.

Amours coupables et triangle compliqué

Joël Dicker, dans son dernier roman nous emmène dans un écrit original à la fois dédié à son éditeur défunt et à ses fidèles lecteurs. Il nous dévoile les dessous d’un processus d’écriture, le sien ou celui du Joël Dicker fictif avec lequel il démarre. L’histoire évolue avec les investigations du narrateur écrivain. Ne prenez rien pour acquis, la chute vous promet des surprises. C’est en Suisse que se déroule l’intrigue, dans les Alpes. L’écrivain (personnage) séjourne dans un hôtel pour y prendre des vacances et déconnecter, il y rencontre une jeune femme qui le pousse à prendre les rênes d’une enquête, celle du meurtre de la chambre 622. Cette pièce dont le numéro a changé pour éviter les questions est le point de départ des recherches avec Scarlett. Au fil des pages, nous découvrons divers personnages : Macaire Ebezner, héritier d’une grande banque et potentiellement son futur président, Anastasia sa femme et Lev Levovitch son ami mais concurrent direct tant en amour qu’en affaires. Leur trio est prenant, et leurs histoires de vie est distillée à mesure que l’histoire avance. Je me délecte à chaque fois de résoudre une petite part du mystère quand une autre question apparaît. Arrivée au milieu, je m’ennuie et veux poursuivre plus rapidement. C’est la fin, l’apothéose à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Je n’ai donc pas aimé du début jusqu’à la fin mais j’ai apprécié tant l’envol que l’atterrissage. Il faut reconnaître à Dicker qu’il maîtrise un style hors du commun et que mon imaginaire s’est bel et bien projeté à Verbier et à Genève avec un intermède à Corfou.  Je le recommande si vous êtes persévérant en lecture. Un conseil également : n’abandonnez pas en cours de route, sinon raccrocher risque d’être compliqué. Prochaine étape : la commande chez vos libraires de proximité de préférence !

Référence : Dicker, J. (2020), L’énigme de la chambre 622, Paris : De Fallois.

La naissance en BD (Tome 1). Découvrez vos super pouvoirs !

Futures mamans : n’ayez pas peur, ça ne fait (pas forcément) mal.

Lucile Gomez dans cette BD sur la naissance m’a fait revoir mes bases rapidement et avec humour. Les cours de bio et d’anat’, ça date du secondaire, un petit refresh’ en images ne fait pas de tort. L’auteur nous rappelle que la grossesse n’est pas une pathologie mais un moment de découvertes. C’est un double accouchement : celui d’un enfant mais aussi celui d’une mère. Arrêtons de prôner une médicalisation excessive et la prise de compléments, nous sommes naturellement conçues pour enfanter, comme tous les mammifères. Le corps est programmé pour secréter les hormones nécessaires, et le processus de gestation doit être encadré de bienveillance pour un déroulement sans stress inutiles. Culpabiliser les femmes, les oppresser, ce n’est pas les aider. Non, vous n’êtes pas contraintes d’accepter ni l’hôpital, ni la péridurale et oui, il existe des chemins alternatifs respectueux de votre corps et rythme. Si les médecins sont frileux quand on parle de « doula » ou d’accouchement à domicile. Il est bon de rappeler que nous sommes des patientes avec un vécu particulier et que nos choix ne doivent pas être jugés. Si les spécialistes existent, souvenons-nous que ce super-pouvoir de donner la vie, c’est nous qui le possédons. Soyons donc dorlotées, écoutées et baignées dans de bonnes ondes, ce sont les bases du cocktail pour une naissance réussie !

Référence : Gomez, L. (2020), La naissance en BD (Tome 1). Découvrez vos super pouvoirs !, Paris : Mama éditions.

L’hypnose thérapeutique. Vos ressources sont illimitées.

Voici un livre simple, excitant dans lequel on se presse de rentrer. Olivier Laruelle nous propose de voguer dans « l’océan de notre inconscient ». Nous vivons parfois des traumatismes au fil de notre existence qui laissent des traces même au niveau génétique se transmettant au fil des générations. En ce sens, nous sommes parfois victimes de « poids du passé » qui ne nous appartiennent pas. L’inconscien,t face à ces blessures met en place des mécanismes de protection en déclenchant chez nous des comportements inadéquats. C’est la pointe de l’iceberg. Irrémédiable ? Non, l’auteur suggère au lecteur un cocktail d’approches complémentaires pour se parler, accepter et changer.

Les croyances et valeurs néfastes (poisons) héritées de nos ancêtres peuvent être « nettoyées » métaphoriquement. On les remplace alors par des choses « utiles » à notre bien-être. C’est par l’hypnose que nous sollicitons notre imaginaire. Nous sommes dans un état « de conscience modifiée », présent dans la pièce mais en train de voyager intérieurement, invités à reprogrammer « les choses défectueuses ». Loin de nous conseiller une pratique chamanique, l’auteur nous invite à un exercice doux.

Laruelle évoque également le Reiki et revient sur les physiciens quantiques pour qui l’univers est mouvement à 99%. Les objets de grande densité recèleraient d’un fort potentiel énergétique et les chakras seraient les voies d’entrée pour recueillir les énergies de notre environnement. Favoriser, par exemple par le Reiki leur circulation dans notre enveloppe charnelle et se protéger des courants néfastes est l’apprentissage de toute une vie.

Dans son parcours, il se forme aussi à la cohérence cardiaque pour apprivoiser son chaos intérieur. Notre système nerveux composé du système sympathique et parasympathique s’attelle à maintenir l’équilibre entre les éléments qui le compose, et la pratique de la cohérence cardiaque peut l’y aider.

J’ai aimé l’humilité avec laquelle ce professionnel nous partage son vécu. Pas de prescription médicale, juste des pistes de réflexion pour poursuivre son développement personnel.

Référence : Laruelle, O. (2019), L’hypnose thérapeutique. Vos ressources sont illimitées, Paris : Le courrier du Livre.

Dessiner les visages. Une méthode simple pour apprendre à dessiner.

Idéal pour les débutants. Les progrès peuvent être notables si l’exercice est quasi quotidien.

Bergin, M. (2020), Dessiner les visages. Une méthode simple pour apprendre à dessiner. Paris : Eyrolles.

Dessiner les mangas. Une méthode simple pour apprendre à dessiner.

Idéal pour les débutants. Les progrès peuvent être notables si l’exercice est quasi quotidien.

Antram, D. (2019), Dessiner les mangas. Une méthode simple pour apprendre à dessiner. Paris : Eyrolles.