Joël Dicker, dans son dernier roman nous emmène dans un écrit original à la fois dédié à son éditeur défunt et à ses fidèles lecteurs. Il nous dévoile les dessous d’un processus d’écriture, le sien ou celui du Joël Dicker fictif avec lequel il démarre. L’histoire évolue avec les investigations du narrateur écrivain. Ne prenez rien pour acquis, la chute vous promet des surprises. C’est en Suisse que se déroule l’intrigue, dans les Alpes. L’écrivain (personnage) séjourne dans un hôtel pour y prendre des vacances et déconnecter, il y rencontre une jeune femme qui le pousse à prendre les rênes d’une enquête, celle du meurtre de la chambre 622. Cette pièce dont le numéro a changé pour éviter les questions est le point de départ des recherches avec Scarlett. Au fil des pages, nous découvrons divers personnages : Macaire Ebezner, héritier d’une grande banque et potentiellement son futur président, Anastasia sa femme et Lev Levovitch son ami mais concurrent direct tant en amour qu’en affaires. Leur trio est prenant, et leurs histoires de vie est distillée à mesure que l’histoire avance. Je me délecte à chaque fois de résoudre une petite part du mystère quand une autre question apparaît. Arrivée au milieu, je m’ennuie et veux poursuivre plus rapidement. C’est la fin, l’apothéose à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Je n’ai donc pas aimé du début jusqu’à la fin mais j’ai apprécié tant l’envol que l’atterrissage. Il faut reconnaître à Dicker qu’il maîtrise un style hors du commun et que mon imaginaire s’est bel et bien projeté à Verbier et à Genève avec un intermède à Corfou. Je le recommande si vous êtes persévérant en lecture. Un conseil également : n’abandonnez pas en cours de route, sinon raccrocher risque d’être compliqué. Prochaine étape : la commande chez vos libraires de proximité de préférence !
Référence : Dicker, J. (2020), L’énigme de la chambre 622, Paris : De Fallois.