février 2021

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Un cocktail visuel de couleurs à ne pas manquer !

Dimanche, nous profitons de notre pass musée pour aller au BAM en plein cœur de Mons à l’occasion de l’expo temporaire dédiée à Roy Lichtenstein (prolongée jusqu’en avril 2021). Figure incontournable du Pop Art, l’artiste marque le 20ème siècle. S’il reproduit ses créations sur de multiples supports, c’est un acharné des nouveautés, avide de tests et de défis. Il recherche sans cesse l’innovation. Perfectionniste, il réalise des estampes, sculptures ou peintures au départ de dessins et analyses préparatoires. Les matériaux utilisés sont des mariages subtils ou des éléments inattendus (ex. le Rowlux, papier optique brillant). Le musée retrace son parcours à partir des années 50 et brosse de nombreux thèmes : BD, paysages, culture amérindienne, féminité…Je vous partageais avec engouement ma (re)découverte d’Andy Warhol à La Boverie début 2021 et je vous encourage maintenant à profiter au BAM d’un cocktail de couleurs détonnant. Par ces temps grisonnants, il fait bon s’y réchauffer. Contrairement à la Boverie où nous payons l’entrée en plus de l’abonnement (mauvaise surprise), cet événement est compris dans le prix payé pour l’année. Conseil : rendez-vous y l’un des trois derniers dimanches du mois. Ce 7 février, c’était rempli et nous avons patienté pour la visite en réservant une heure tardive.

Œuvre en photo : Rêverie (1965 – sérigraphie)

Info : https://www.bam.mons.be/events/roy-lichtenstein-visions-multiples-1

Un joyeux bazar à découvrir en librairie !

Si le terme « Haut Potentiel » vous est familier, vous apprécierez sûrement ce livre/roman très orienté sur le développement personnel. Ce que j’apprécie toujours chez Raphaëlle Giordano, c’est son aptitude à nous emmener au travers d’une histoire en l’apparence banale dans des réflexions intimes très profondes. Les personnages attachants dans leur singularité sont peu nombreux mais nécessaires les uns aux autres. Le Bazar du zèbre à pois est une boutique hors du commun imaginée et ouverte à Mont-Vénus par un inventeur, Basile. Un jour, Arthur, ado paumé et en rébellion, rentre et y dérobe un objet qui l’intrigue. Démasqué par sa mère, il se rattrape et retourne au magasin le cœur lourd avec des excuses, se préparant à une confrontation désagréable avec le propriétaire…Il n’en est rien…Basile, devinant dans ce jeune déboussolé un véritable « zèbre » l’embauche comme étudiant…C’est le début d’une aventure agréable où les changements chez le gamin sont notables. Giula, sa maman « nez » et surdouée sensorielle tombe sous le charme de ce patron peu conventionnel. Le trio va pourtant souffrir de nombreux conflits avec des êtres malveillants, mais quand la passion les anime, ceux-là avancent et se relèvent. Le moteur qu’est leur créativité suffit à démarrer même les journées les plus sombres. Ils sont des êtres spéciaux, zébrés, « neuroatypiques » réfléchissant en arborescence avec une pensée foisonnante. Pas nécessairement dotés d’un QI plus élevé mais désireux sans cesse de nouveautés et de projets inédits. Tenaces, ces humains ressentent les émotions avec puissance, les réussites tous comme les échecs sont forts. L’auteure aborde avec légèreté les désagréments que de nombreux « potentiels » expérimentent au quotidien comme l’incompréhension, l’exclusion (parfois la marginalisation) et les refus. Qu’ils se rassurent, une fois qu’on sait comment on fonctionne, on peut rediriger nos relations, apprivoiser ses peurs, oser les paris fous et affirmer haut et fort sa « bizarrerie ». Même si le point crucial, reste à mon sens, celui de s’aimer soi. Nous venons au monde ainsi formés, capables de réfléchir avec ingéniosité, turbulents et avides d’une nourriture différente. Consommer ne suffit pas au bonheur, il faut s’investir, créer et contribuer avec d’autres à des accomplissements plus grands…Bref, soyez rassurés si vous vous reconnaissez dans cette description, vous n’êtes pas seul et cette plongée littéraire vous comblera !

Référence : Giordano, R., (2021), Le Bazar du zèbre à pois, Paris : Plon.

Méditer, changer, s’harmoniser…

Deux confinements et peu de perspectives avant l’été, voilà qui met nos nerfs à rude épreuve. Adepte des thérapies alternatives pour mon moral, je ne suis pas « novice » et pourtant, j’ai l’impression que comme pour certains débutants, il me faut parfois des piqûres de rappel. Me nourrissant en continu de lectures et des nouveautés dans le domaine du bien-être, je vous partage ici mon refresh grâce à Christophe André.

Méditer, est-ce uniquement se « tordre » en posture du lotus et se taire ?

Effectivement, la Mindfulness nécessite un retrait, un moment pour soi où l’esprit s’octroie (ou essaye) un temps de silence. Il ne s’agit pas, contrairement à ce que pensent certains, à fermer d’office les yeux et à totalement déconnecter…Les pensées parasites continuent parfois à apparaître contre notre volonté car la vie est ainsi faite. Bousculés par un quotidien envahissant, nous sommes entourés de stimulis visuels, sensoriels etc…Mais cela signifie-t-il qu’il est « impossible » de ralentir ? Non. Avec la pleine conscience, je ne réagis simplement PAS aux signes externes. Le raffut du voisin, les râleries de la belle-mère, les problèmes de la meilleure amie, les injonctions du boss, tous ces tracas n’entrent pas dans votre esprit, vous les admirez en spectateur…Vous êtes un observateur averti qui se raccroche à ses cinq sens pour s’ancrer dans l’instant.

Les bienfaits ?

Les avantages d’une pratique régulière sur l’organisme sont nombreux :

  • Diminution des ruminations anxieuses, une attention augmentée
  • Défenses immunitaires améliorées
  • Tension artérielle régulée
  • Moins de cortisol (hormone- stress) libérée
  • Pour les patients souffrant de douleurs chroniques, une peine adoucie….
  • Impact sur le psoriasis

Bref, tous les organes bénéficient d’un effet positif. Nuançons juste, la pleine conscience ne remplace pas un traitement médical mais agit en complément. Elle n’est également pas recommandée à tous les patients, votre psychiatre est le meilleur pour en juger. Les praticiens certifiés refusent également votre intégration à un programme sans suivi approprié (C’est aussi un argument différentiant les bons des mauvais profs 😊. La détresse pousse malheureusement certains coachs peu scrupuleux à prescrire des solutions non-adaptées, soyez vigilants !).

Méditation, relaxation, Qi-Gong…Je me perds, tout se ressemble…

La toile et les magazines regorgent de suggestions pour votre planning de rentrée ou pour combler vos creux dans la journée. Mais les amateurs confondent les disciplines et choisissent plus, par attrait du cursus que par réelle connaissance.

D’une façon succincte, disons que différentes approches combinant un travail corporel et une action mentale spécifique forment des « pratiques méditatives ». Dans ses écrits, Christophe André en distingue plusieurs : la médiation, le Qi-Gong, la méthode Vittoz, la prière, la médiation bouddhiste, la méditation transcendantale et la pleine conscience. Cette dernière présentée dans cet article fait l’objet de recherches scientifiques et est souvent inclue dans des accompagnements médicaux.

Choisir, se faire conseiller et cultiver sa curiosité

En conclusion, je ne fais pas la « promotion » d’un type unique de soin méditatif, je rappelle la nécessité de comparer avant d’essayer et d’abandonner en disant « Ce n’est pas pour moi ». Des coachs certifiés avec des formations abouties donnent l’envie et l’appétit d’apprendre, ils nous aident aussi dans la sélection. Par ailleurs, des auteurs « grand public » comme Christophe André nous rappellent que scientifiquement des progrès sont réguliers. Méditer modulerait l’expression de certains gènes confirmant les relations existantes entre l’activité de notre organisme et notre psychisme. Affaire à suivre…

Aller plus loin :

André, C., Un esprit sain dans un corps sain. (2015, Novembre- 2016, Janvier). L’Essentiel (24), pp. 63-68.