Musée

Miroirs aux Lumières au pôle muséal des Bateliers – Musées des Arts Décoratifs et Archéologique

Place ô arts, la nouvelle plateforme des artistes namurois, a inauguré ce 1 août en présence du bourgmestre son expo : Miroirs aux Lumières, en plein centre de Namur. Pendant tout le mois d’août, une vingtaine d’artistes de l’ASBL prennent leur quartier d’été au Pôle Muséal des Bateliers. Leur mission : fondre leurs œuvres et leurs pratiques propres dans la collection existante. 

Des femmes tout en sensualité au cœur de clichés

Psy à la retraite, Michel Hanique est un photographe de la sensualité. Il sublime le corps de la femme peu importe son âge. Ses modèles les plus parlants peuvent avoir plus de 60 ans. Son approche délibérément interpellante accroche le regard des visiteurs. Pour cette expo, il choisit de mettre en perspective les mœurs de la société au 18ᵉ siècle et de la société contemporaine. 

https://www.instagram.com/hanique_michel/?hl=fr

Jacques Moisse, communicateur dans la vraie vie, nous propose des clichés féminins dans un carnet rencontré au gré de votre balade. Il a décidé de reprendre plus activement sa passion photographique depuis 2016. Pour lui, la photo est un moyen de traduire la vie, l’instant à la fois singulier et universel. Portraits et paysages sont sa prédilection. Il travaille pour une expo au Beffroi à Namur sur des portraits d’une femme scarifiée (Agatha Hunt, alias solitudeskinnyscars sur Instagram).

https://www.instagram.com/jacquesmoissephotographe/
https://www.instagram.com/solitudeskinnyscars_/?hl=fr

Sixième édition et 17 artistes au programme

Au-delà de la photographie, PLACE Ô ARTS ASBL, pour sa 6ᵉ exposition depuis sa création, vous fait découvrir pendant tout le mois d’août, au total 17 artistes issus du collectif. Chacun exposera des œuvres originales dans tout l’espace muséal. Une façon unique de redécouvrir l’ancien remis en perspective avec du neuf.  L’exposition est visible du 1ᵉʳ août au 31 août, tous les jours sauf le lundi. Son accès est gratuit.

Pour en savoir plus sur les artistes exposés, voir le site : http://place-o-arts.be/

Ordures, l’expo qui questionne et qui fait le tri ! À Liège, jusqu’en décembre 2023. 

En bon citoyen, vous triez vos déchets mais cette démarche vous pèse et vous ne comprenez pas toujours l’intérêt ? Vous dispatchez vos restes dans des sacs “adéquats” mais vous jetez malgré tout, beaucoup chaque année ? Rendez-vous à l’expo “Ordures” au Musée de la Vie Wallonne à Liège du 27/1 au 31/12/2023 pour comprendre et élargir votre champ des possibles. 

Recycler, réparer ou réemployer, des stratégies différentes

C’est dans cette ancienne église qui accueille cette expo temporaire que vous apprendrez que lorsque vous RECYCLEZ : 

  • Les déchets sont traités et décomposés au cours d’un procédé particulier pour devenir les matières premières d’un nouveau produit ayant les mêmes fonctionnalités qu’à l’origine, ou d’autres complètement différentes (ex. Avec 670  canettes, je construis la partie métallique d’un vélo. PS : ce n’est pas à la portée d’un simple bricoleur !). 

Lorsque vous REEMPLOYEZ  (ou UPCYCLEZ – SURCYCLEZ en français) 

  • Vos restes conservent leur apparence d’origine mais sont pourvus d’une nouvelle fonctionnalité (ex. Mon fer à repasser est devenu avec une ampoule supplémentaire, ma nouvelle lampe de chevet).

Lorsque vous RÉPAREZ 

  • Vous restaurez vos objets dans leurs usages de base (ex. Je répare mon vélo, je peux à nouveau partir en balade après !). 

Avec “Ordures”, plongeon dans le continent plastique 

Via des panneaux didactiques géants, j’apprends en m’amusant. Je découvre que mes fringues “synthétiques” sont composées en partie, par du polyester qui est une matière artificielle synthétique dérivée du pétrole. Le pétrole est pour rappel, une énergie fossile non renouvelable. Le polyester nécessite également, pour sa production, des substances chimiques toxiques, néfastes pour l’environnement. Et en prime, il distille des microparticules de plastique dans nos machines à laver. 

Particules qui atterrissent en bout de course, dans nos cours d’eau. Et savez-vous, ce que deviennent ces fragments une fois rassemblés dans les océans ? Un véritable continent de plastique ! D’après une recherche publiée en 2018, ce continent supplémentaire représente une surface équivalente à trois fois la France ! 

En parallèle du plastique dans les mers, je (re)découvre notre pollution spatiale avec les débris de nos satellites qui gravitent autour de la Terre… 

De la création pour sauver nos nations 

Si “Ordures” peut choquer, elle met aussi à l’honneur les alternatives. Tout comme de nombreux autres lieux en Belgique et en Europe, on présente le “Recycle Art” comme une discipline branchée accessible à tous, et bonne pour l’environnement (tout comme pour le portefeuille). Plus besoin d’acheter sa déco, on la fabrique en “upcycling”. Initiez-vous près de chez vous…

Infos expo : https://www.provincedeliege.be/fr/mvw/expo?nid=18402 

Source : étude de l’organisation Ocean Cleanup publiée dans la revue Scientific Reports. 

Retour dans le passé, vivez l’expérience de la mobilité  

A Liège, le Musée des transports en commun de Wallonie vous transporte, petits et grands, dans l’univers évolutif du transport collectif. Au cours d’un parcours (qui peut être guidé, je le recommande), vous revivez sa mue en Belgique, les calèches cèdent la place, progressivement, aux véhicules vapeur puis à l’innovation électrique. Et nous sommes à présent, à l’ère où la mobilité douce, se combine à des transports en commun peu énergivores. 

Les premiers transports pour les riches

Fin du 18 ème siècle, seuls les plus fortunés sont aidés à se déplacer. Pour une personne, il en faut trois à son service ! Le simple mortel, lui, utilise ses pieds pour voyager. Les calèches sont les ancêtres de nos voitures, c’est le cocher qui guide les chevaux. Ces braves bêtes sont souvent surchargées, des conditions de traite des animaux, vous l’aurez compris, impensables aujourd’hui…

Développement urbain, vapeur et électricité

L’essor des usines fait grandir les villes et rend les moyens de déplacement essentiels.  Au musée, vous découvrirez la “malle-poste” pour le courrier, en prime du transport. 10 personnes y prennent place, peu de confort mais un côté pratique.

Aux alentours de 1870, c’est le tram hippomobile qui apparaît, un tramway liégeois tiré par des chevaux sur des rails, il peut accueillir jusqu’à 25 personnes. Les animaux sont petit à petit délaissés. Nécessitant trop d’entretien et se déplaçant à une vitesse réduite, les bourriquets sont en prime, peu aptes à faire la grimpette sur les hauteurs liégeoises.

L’arrivée de la vapeur dans les transports change la donne, mais davantage en dehors des agglomérations. Ce moyen bruyant pour bouger cède, ensuite, sa place à l’innovation électrique pour un tram avec une perche qui glisse sur des fils électriques. Plus de pollution certes, mais moins de nuisances sonores. Et le tram électrique, contrairement aux bestioles, ça ne peine pas dans les côtes ! 

Le bus et les wattmans 

Si on parlait des cochers pour les calèches, on dit un “wattman” pour les Trolleybus pourvus de pneus. Dans les années 30, le prix des transports diminue. Dedans, sont désormais présents des percepteurs pour encaisser les voyageurs. Surprenant : même les femmes peuvent candidater pour le poste ! 

Le premier bus (après le Trolley) roule au diesel. Il est en mesure de contourner les obstacles. A la fin des années 60, disparition des trams électriques et  en 1971, dernier voyage pour le Trolleybus à Liège. Dans les années 70, il n’y a plus que la voiture et l’autobus. 

Et maintenant, que va-t-on faire ?

Les années filent et les crises mondiales occasionnent une augmentation du prix des carburants, supérieur à celui de l’électricité. 

Pour continuer à rouler et pour diminuer les impacts environnementaux conséquents des carburants, des solutions débarquent avec des bus hybrides. 

Liège quant à elle, va redevenir bientôt électrique pour le tram. Avec ses propres sites de circulation, le futur tram liégeois se distingue des bus qui évoluent en pleine circulation. 

Attention, vous le verrez au musée, les sièges tram du futur sont moins confortables…. 

Petit plus pour les enfants, le simulateur (fixe) de vélo dans les grandes villes. Agrippés à votre guidon, vous éprouvez en direct les difficultés des cyclistes sur les routes étrangères. Nul doute que vous préférerez les Pays-Bas aux espaces bondés de circulation en Afrique…

Plus d’infos ?

En balade, au fond du trou…d’égout…

Vous cherchez une balade insolite pour surprendre vos proches ou vos enfants pendant les vacances ? Emmenez-les au musée des égouts à Bruxelles, Porte d’Anderlecht. Une occasion unique pour vous immerger en famille ou entre amis dans les sous-sols de votre capitale et d’y apprendre les rouages complexes et savamment étudiés de notre gestion des eaux usées. L’espace d’une visite, vous endosserez aussi le rôle de l’égoutier, professionnel « super-héros » de ce monde souterrain.

Senne et brasserie de la Senne, quel lien ?

Avant la visite, je connaissais la brasserie de la Senne, acteur incontournable du monde brassicole bruxellois, mais j’ignorais l’histoire de cette rivière (la Senne) qui traverse notre capitale. Longtemps pourtant, elle était d’une grande importance dans le transport de marchandises. Pour la petite anecdote, la brasserie éponyme utilise l’eau de la Meuse et pas de la Senne.

Un système anti-inondation complexe

J’apprends également que les égouts et les bassins d’orage sont les rouages d’un système conçu pour empêcher des débordements dont les conséquences peuvent être catastrophiques. La tendance actuelle serait d’éviter d’alimenter les égouts en rendant les sols plus perméables, ou en optant par exemple, pour des toitures vertes absorbant le trop plein d’eau, lors d’importantes averses.

Égoutier, le pro de l’entretien de nos souterrains

Se rendre au musée des égouts, c’est également découvrir le travail périlleux et pénible des égoutiers, métier méconnu et pourtant bien nécessaire aux sous-sols citadins. De nos jours, avec un équipement adapté et revu, ils ne restent jamais plus de 3 heures d’affilée dans la pénombre alors qu’auparavant, ils étaient constamment immergés dans cet univers du « dessous ». Imaginez-vous manger vos tartines à midi en amont d’effluves toxiques, il y a plus ragoûtant comme environnement, n’est-ce pas ?

Descente en enfer, mais où est passé Lucifer ?

Au fil de notre balade, nous plongeons dans les entrailles de Bruxelles, étage par étage, nous descendons. Si les fumets nauséabonds apparaissent, les infrastructures ténébreuses baignées d’humidité nous impressionnent. Au loin, nous entendons la circulation, nous imaginons les piétons et les files d’autos avec klaxons…

Questions pour un champion :

  • Saviez-vous que vous consommez en moyenne trente litres d’eau par jour en allant aux toilettes ? Eaux qui, si elles ne sont pas épurées dans les stations dédiées, sont directement rejetées dans nos fleuves, rivières, mer…
  • Saviez-vous aussi que les stations d’épuration sont récentes ? Elles apparaissent pour la majorité, dans les années 2000.
  • Enfin, connaissiez-vous le rôle des rats, star des égouts ? Ces bestioles houspillées et craintes dans nos habitations rongent nos déchets (trois fois leur poids environ).

Conclusion, sommes-nous dans le bon ?

Au terme de notre escapade, nous nous questionnons : sommes-nous efficaces à Bruxelles ? Visiblement oui, les poissons réapparaissent dans la Senne, signe que la rivière va mieux, notamment grâce à l’épuration. Mais le prix à payer reste important, épurer, c’est cher… Gardons donc à l’esprit, que par des réflexes simples, nous polluons moins, économisons et préservons notre planète…

Intéressé ? En pratique :

Le musée se situe à 13 minutes à pied de la gare du midi. Y aller en train est la meilleure des options. Profitez aussi des réductions de la SNCB et ne payez pour l’instant, qu’un trajet sur deux si vos A/R se déroulent le même jour. Attention, ce lieu n’est pas PMR (seul inconvénient).

Rats et égoutier, cela vit aussi en dessous de chez nous !