De l’éducation des mères au conseil en image : une aventure humaine où la féminité est la clé
Après 12 ans en tant qu’éducatrice dans une maison maternelle pour enfants et femmes en difficultés, Aline ajoute en 2021, une nouvelle corde à son arc : le conseil en image. C’est à l’IFAPME de Marche-en-Famenne qu’elle décroche récemment sa certification. Sur papier, c’est un métier non « reconnu ». L’accès à la profession n’étant pas protégé. Maman de deux jeunes enfants, son quotidien est bien rempli. La fatigue côtoie une routine de passionnée. « Attirée par la mode depuis toujours. Je me suis dit pourquoi pas combiner les deux ? » me dit-elle.
Débuts comme ambassadrice Younique
Au départ, elle se lance dans la beauté en devenant ambassadrice pour Younique, une célèbre marque de maquillage. Rapidement, elle prend conscience que la vente, ce n’est pas son truc. Maquiller lui apporte bien plus de plaisir. « Le fait de chouchouter quelqu’un d’autre et puis de voir la satisfaction de la personne me comble ». Nul doute, elle doit creuser et persévérer dans le conseil et nous aider mesdames à dévoiler notre féminité. Armée de son nouveau diplôme, elle outille les femmes en situation difficile, ses « hébergées » (comme elle les décrit affectueusement) et les guide pour retrouver l’estime d’elle-même. Pour Aline : « On arrive à être réellement mieux en travaillant son apparence, ce n’est pas un mythe ». Ses conseils englobent l’habillement et le maquillage. Sa clientèle n’est pas sélective, elle s’adresse à toutes les classes sociales.
Le principal frein pour exercer en institution reste le financement. Comme dans beaucoup d’organismes wallons, l’argent manque pour mener à terme des projets d’esthétique sociale. Pourtant, les compétences psychosociales sont au centre des débats du secteur. Il est prouvé qu’une meilleure estime de soi accroît nos chances de préserver son capital santé. Et une bonne santé se répercute positivement sur l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires.
Mompreneuse : un statut challengeant
Mais comment progresser et s’adonner à son activité en parallèle de son job et sa famille ? « Quand j’ai le temps… » me répond-t-elle. Dans son tourbillon d’obligations, elle cale ses séances de perfectionnement avec des modèles les week-ends. Souvent, c’est le manque de pratique qui la bloque. C’est un cercle vicieux. « Tout demande du temps et de l’énergie. Comme je n’exerce pas assez à mon goût, je manque de confiance en moi, en mes capacités. » Ne dit-on pas que le cordonnier est toujours le plus mal chaussé?
Aline est authentique « Travailler dans l’image ne signifie pas que nous sommes à 100% à l’aise, apprendre, c’est toujours une dose de stress et d’inconnu. Douter est normal et s’inscrit dans le processus de progression. » Ce qu’on sent immédiatement, c’est sa bienveillance. « Je suis une personne qui aime rencontrer l’autre. L’humain me fait vivre. Ça a toujours fait partie de ma vie, je suis quelqu’un de généreux, de chaleureux qui veut apporter du bien-être à ses proches. »
Aline et ses coachées : une relation de partenariat
« C’est un échange avec l’autre, on forme une équipe. C’est un win-win. Professionnellement, on est aussi enrichi par l’autre. » Si la jeune entrepreneuse propose ses recommandations, elle respecte la cliente dans son entièreté et ses goûts. Elle tente d’éviter de se projeter à sa place. Elle apporte aux femmes ce qui leur manque.
Son kif : le maquillage
« C’est là où je me révèle le plus, c’est le côté le plus concret aussi. On voit un résultat final. » Régulièrement, en live ou en consultation, elle transmet aux autres ses astuces pour se sublimer en toute simplicité. La jeune conseillère relativise aussi un milieu exigeant : « Tout n’est pas toujours rose. Ça m’est arrivé d’entendre : « Je ne suis pas à l’aise, démaquille-moi et recommence… » ». Ce qui compte, c’est de pratiquer une écoute active et d’adopter une posture non-jugeante. Tout est réadaptable. Une fois la colorimétrie établie, les couleurs suggérées peuvent être déclinées dans les accessoires si les personnes ne les souhaitent pas dans leur maquillage.
Et à l’avenir ?
Apprendre encore et toujours, reste le maître mot d’Aline. Soucieuse d’aider l’autre, elle bichonne ses contacts en privilégiant la qualité à la quantité de prestations. Pour rester à la pointe et répondre aux nouvelles demandes, elle envisage de nombreuses formations. Comme toute femme, elle est « en quête d’elle-même », d’un moi profond et équilibré. On lui souhaite le meilleur pour sa nouvelle aventure !
Où la retrouver
Sur son groupe Facebook : Se Rêv-Ailer By Aline ❤
Sur Instagram : se_rev_ailer_by_aline
Mail : aline.istace@hotmail.be