11 janvier 2021

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Staged Bodies. Musée L. Louvain-la-Neuve. Jusqu’au 24 janvier 2021.

Mardi passé, je découvre l’expo photo Staged Bodies au Musée L de Louvain-la-Neuve. La cité universitaire regorge de surprises, il n’y a pas que le musée Hergé qui vaut le détour. Ce pass musée (cadeau de Noël) est l’occasion pour moi de sortir des sentiers battus. Particulièrement sensible à la question du corps dans l’art, c’est curieuse que je découvre les photos rassemblées pour cette expo temporaire, accessible jusqu’au 24 janvier 2021.

Comment notre enveloppe charnelle est-elle mise en scène dans la photo artistique depuis les années 70, période « postmoderne » ? Jusqu’à lors, on reproduit le corps en images car il est considéré comme une entité stable et définie reflétant l’identité d’une personne. Dans les clichés affichés appartenant à la « stage photography », on le théâtralise, on le met en scène. Les auteurs questionnent tant la représentation, que l’identité et la relation entre les sexes au travers de leur travail.  Ce jour-là, en plus de ma découverte culturelle, je m’introduis pour la première fois dans un lieu du Brabant Wallon à l’architecture étonnante : le musée L. Il accueille des événements diversifiés pendant l’année (attention, restrictions covid) : méditation, stage pour enfants…Je peux grâce à l’entrée visiter l’ensemble des étages avec des collections vastes plus de 20.000 pièces rassemblées allant de la Préhistoire à nos jours. Comptez deux bonnes heures pour la visite totale.

Staged Bodies : https://www.museel.be/fr/exposition/staged-bodies

Référence photo du post : KLAUKE Jürgen, Ziggi Stardust, 1974, Chromogenic print on aluminium, Collection privée.

Warhol. The American Dream Factory (2-10-2020- 28.02.2021).

Vous aimez la culture américaine, l’excentricité du pop art ? Alors rendez-vous à la Boverie à Liège pour l’expo Andy Warhol jusqu’au 24 février 2021. On y (re)découvre la vie et les œuvres de l’une des personnalités les plus marquantes du pop art dans un parcours long et cohérent. Comptez deux heures pour déambuler à votre aise dans les halls. Des panneaux explicatifs rappellent dates et événements majeurs au fil des créations. De quoi comprendre et faire de nombreux liens. Warhol est pour moi un artiste de génie. Il propose un décalage par rapport aux traditions et au caractère unique d’une production en déclinant son art sur des produits de consommation courante (ex. en 1962, les tableaux de boîtes de soupe Campbell’s). L’art est désormais accessible à l’Américain lambda. Dessinateur de base, l’homme est à l’affût des opportunités et explore diverses formes d’expression artistique (textile…). Tantôt fleuries, tantôt plus sombres (thème du suicide), ses créations plaisent, interpellent et ne laissent jamais indifférent. Il s’entoure au fil des années, de personnalités en vue (Keith Haring…) et réalise dans les années 70, des portraits d’hommes d’affaires fortunés mais aussi de mannequins et de politiciens. Warhol, c’est aussi le travestissement. Figure marquante du milieu gay, il questionne l’identité. Bref, il est un homme qui se réinvente sans cesse, qui ose afficher ses préférences. C’est à la fois attirant, mais repoussant, un brin « too much ». Des « comme lui », il en faut pourtant, pour marquer la société et inspirer les générations futures. Allez-y, frottez-vous à ce « casseur de codes » hors norme. Pas de contre-indications si vous n’êtes pas (encore) un fin connaisseur, l’expo est tout public. Précision, avec le pass musées, vous payez l’expo temporaire au prix plein, à peu près 17 euros par adulte. Seule est comprise la visite des collections permanentes (ce n’est pas le cas pour tous les musées du pass, parfois le temporaire est accessible).