août 2023

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L’intime festival 2023 : ma chronique au cœur de l’évent

Ce dimanche 20 août, je choisis de me rendre à une grande lecture, le titre m’inspire : « La frontière des oubliés » de Aliyeh Ataei dont le texte est lu par Dominique Reymond. Cette écrivaine de l’observation d’une quarantaine d’années nous parle de dignité humaine, mais aussi de son (des) combats pour avoir des droits dans des nations dans lesquelles les femmes sont peu (ou quasi) pas reconnues. Les récits qui composent la « Frontières des oubliés » sont forts et authentiques, l’auteure qui quitte, enfant, l’Afghanistan pour Téhéran nous transmet l’histoire avec une pointe d’humour (parfois noir) de ses compatriotes exilées.  Elle nous parle aussi de son père, de comment enfant, elle côtoie sa maladie psychique dans des contrées où les traitements sont plus expérimentaux qu’efficaces. Je tressaille quand j’entends le poids porté par cette petite fille fragile qui fuit son pays d’origine, qui se déracine. Je prends le temps d’une lecture, en plein visage, la douleur de ces femmes fortes arrachées à leur patrie. Je prends conscience de ma chance, celle d’une Belgo-Italienne, petite fille d’immigrés qui a l’opportunité de rentrer chaque année en sécurité dans son « bled ».

Après ce moment qui me secoue, je passe dans l’Amphithéâtre où j’écoute les extraits dynamiques du livre « Ainsi pleurent nos hommes » de Dominique Célis. Agrégée en philosophie, l’écrivaine mi-rwandaise, mi-belge nous transporte dans une fiction rendue (plus) légère malgré le poids de son contenu. Les romans sur le génocide des Tutsis par des Hutus au Rwanda en 1994 sont nombreux, mais Dominique Célis nous soumet un autre point de vue. Elle opte pour la version d’une enfant de victimes qui conteste la banalisation des faits. On rit intérieurement quand on entend « Ici les bières, on les sert comme les couilles, par paire. » Nul doute qu’il est possible de dévorer ce livre tant « cru » que poétique qui nous relate une histoire d’amour poignante dans un Rwanda actuel, plein de cicatrices, où l’oubli s’avère complexe, voire impossible. 

Nous finissons notre festival par une plongée dans l’émission « Le temps des fleurs » diffusée en direct pour l’occasion sur Radio Chevauchoir. Ce sont des groupes d’habitants de la maison de repos Le Grand Pré et des résidents de l’hôpital psychiatrique Beau Vallon à Namur qui animent. Parmi les artistes reçus lors de l’émission, pointons Lize Spit dont le roman nous interpelle. Cette jeune auteure belge féminin a signé un premier roman à succès en 2016 intitulé « Débâcle ». L’ouvrage connaît un succès fulgurant en Flandre avec effet boule de neige. Lize est rayonnante et la lire doit être un moment magique. Elle partage, dans ses écrits, la vie quotidienne dans les petits villages en Flandre. On est transporté. Son roman « Débâcle » est un thriller, une histoire inattendue et alléchante. Cette trentenaire épate par son style inattendu et sa simplicité lors de l’interview. J’ai, pour ma part, commandé l’exemplaire illico presto et ne suis qu’au début de mes découvertes…

La frontière des oubliés – Dominique Reymond – Photo par MV Gillard

Photo épinglée : Aline Viana Prado

Miroirs aux Lumières au pôle muséal des Bateliers – Musées des Arts Décoratifs et Archéologique

Place ô arts, la nouvelle plateforme des artistes namurois, a inauguré ce 1 août en présence du bourgmestre son expo : Miroirs aux Lumières, en plein centre de Namur. Pendant tout le mois d’août, une vingtaine d’artistes de l’ASBL prennent leur quartier d’été au Pôle Muséal des Bateliers. Leur mission : fondre leurs œuvres et leurs pratiques propres dans la collection existante. 

Des femmes tout en sensualité au cœur de clichés

Psy à la retraite, Michel Hanique est un photographe de la sensualité. Il sublime le corps de la femme peu importe son âge. Ses modèles les plus parlants peuvent avoir plus de 60 ans. Son approche délibérément interpellante accroche le regard des visiteurs. Pour cette expo, il choisit de mettre en perspective les mœurs de la société au 18ᵉ siècle et de la société contemporaine. 

https://www.instagram.com/hanique_michel/?hl=fr

Jacques Moisse, communicateur dans la vraie vie, nous propose des clichés féminins dans un carnet rencontré au gré de votre balade. Il a décidé de reprendre plus activement sa passion photographique depuis 2016. Pour lui, la photo est un moyen de traduire la vie, l’instant à la fois singulier et universel. Portraits et paysages sont sa prédilection. Il travaille pour une expo au Beffroi à Namur sur des portraits d’une femme scarifiée (Agatha Hunt, alias solitudeskinnyscars sur Instagram).

https://www.instagram.com/jacquesmoissephotographe/
https://www.instagram.com/solitudeskinnyscars_/?hl=fr

Sixième édition et 17 artistes au programme

Au-delà de la photographie, PLACE Ô ARTS ASBL, pour sa 6ᵉ exposition depuis sa création, vous fait découvrir pendant tout le mois d’août, au total 17 artistes issus du collectif. Chacun exposera des œuvres originales dans tout l’espace muséal. Une façon unique de redécouvrir l’ancien remis en perspective avec du neuf.  L’exposition est visible du 1ᵉʳ août au 31 août, tous les jours sauf le lundi. Son accès est gratuit.

Pour en savoir plus sur les artistes exposés, voir le site : http://place-o-arts.be/

Bièrez-vous à Schaltin : les femmes de bière mises à l’honneur pour cette 8e édition

Malgré les « remue-nuages » de ce week-end, les amateurs se sont déplacés pour goûter des délices houblonnés en galopins de 100 ml.  Vingt-cinq « authentiques » brasseurs proposaient une panoplie de bières sucrées, acides ou amères. Pour sa huitième édition, le Festival mettait à l’honneur les femmes du secteur avec une expo créative et pédagogique.

#Femmesdebiere, une première

Pour la première fois, Biérez-Vous a propulsé les femmes de « bière » sur le devant de la scène. Alors qu’en France, les groupements féminins dans la bière existent (ex. Les Buveuses de bières), en Belgique, les associations manquent. Dans son expo réalisée en collaboration avec l’asbl gembloutoise Envolupté, le Festival zoome sur des dames tant formatrices que négociantes et fait la part belle aux brasseuses. 

Des Namuroises à l’inauguration de leur portrait

Paula Yunès, de chez Atrium a spécialement fait le déplacement pour l’inauguration (en photo). Brésilienne et belge d’adoption, Paula après un passage par le marketing, brasse ses propres bières avec Valéry son compagnon en plein cœur de Marche-en-Famenne. L’expo souligne également que derrière les beaux packagings se cachent des illustratrices talentueuses comme Marie Paulus, dessinatrice namuroise, membre de la plateforme Place-ô-arts. L’artiste a réalisé une création inédite pour La Houppe, c’est de « l’art en bouteille » !

#Femmesdebiere, expo itinérante

Soucieux de faire voyager le concept pour déconstruire les stéréotypes encore trop présents dans le secteur, Bièrez-vous espère faire tourner les panneaux didactiques dans des lieux culturels wallons. Accompagnés par leur galopin de breuvage artisanal, les touristes d’un jour ont cheminé ce week-end dans des existences particulières mais aussi dans l’Histoire brassicole. Ouverts aux partenariats, les porteurs du projet souhaitent prolonger la mise en valeur des femmes sous d’autres formes et avec d’autres médias. Affaire à suivre…

Infos et contacts :

Envolupté Asbl: envolupte@gmail.com (0494-13.66.99)

Biérez-Vous Asbl : corentin@bierezvous.be

Collectif français :

https://www.buveusesdebieres.fr/
Hélène de Hoppyz et Marie Paulus.