No Room for Regrets (Muyle au MACS – 29.11.2020- 18.04.2020).

Ce samedi, je me rends à l’expo rétrospective de Johan Muyle au MAC’s. Toujours partante pour des visites culturelles malgré les restrictions imposées par le contexte sanitaire inédit, je redécouvre avec plaisir le Grand Hornu. J’ai un penchant pour l’art abstrait mais je tente de pénétrer le terrain de Muyle comme une spectatrice novice. Lorsque je m’immerge dans un univers, même connu, je tente de m’abstraire de mes préjugés pour laisser se profiler de nouvelles sensations. C’est donc sans relire le folder d’accueil que je déambule dans les couloirs. Les œuvres insolites de l’artiste m’interpellent. Ce parcours « rétrospective » réveille mes sens. No Room for Regrets, c’est l’occasion de se frotter à nouveau à des assemblages artistiques surprenants. Je suis attirée par L’impossibilité de régner. Muyle nous y présente un rhinocéros conçu sur roues errant dans une enceinte fermée. Cette œuvre est en lien avec les 24 heures pendant lesquelles en 1990, le roi des Belges, Baudouin, se met en impossibilité de régner pour ne pas ratifier la loi sur l’avortement. L’animal n’a pas de corne, ce qui renvoie à une impuissance du pouvoir en place. Signification abstraite mais subtile.

Certes, il vous faut être à l’aise avec la taxidermie pour apprécier certaines créations. Je conçois l’artiste comme un homme qui s’interroge, non comme un militant chevronné. C’est, je pense, l’opinion du visiteur qui importe et son appropriation de ce qui lui est donné à voir. Fin d’expérience, j’ai apprécié, je suis lessivée par les personnages qui expriment mouvements et émotions.

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