texte alt

Se battre pour « se faire appeler »…

Christina vit en Belgique mais ses parents sont étrangers. Dans ce livre paru en 2008, nous revivons l’enfance d’une enfant dont le père marocain lutte pour avoir la nationalité belge. Dans les méandres de l’administration, l’homme se bat pour se faire appeler « Sam » et offrir à sa fille une vie « normale ». La tribu maternelle de Christina vient d’Espagne, cette douce contrée embaumée par les fleurs d’oranger. Travailleur et croyant, « Sam » respecte aussi la chrétienté, s’y initie et poursuit au fil des années une intégration périlleuse vu la complexité de notre système. Dans ce roman touchant (et court, 72 pages !), la petite héroïne voit les sacrifices parentaux mais baigne aussi dans l’ambiance chaleureuse du « Sud » en restant en Belgique. Avec les années, elle deviendra médecin, vivra en Espagne et épousera un Tchéchène. C’est parce qu’un jour elle reçoit le testament de son papa emporté trop tôt par un cancer du poumon qu’elle revient au Maroc sur les traces de ses ancêtres. Si j’hésitais à entamer la lecture du roman, moi qui préfère les comédies joyeuses, j’ai vite voulu connaître la suite. Je l’avoue, j’ai pleuré face à l’humilité avec laquelle son père musulman a traversé les épreuves. Pas un seul instant, il n’a jugé l’altérité, il s’est ouvert en bienveillance aux croyances externes en encourageant sa fille à l’imiter. Loin des images négatives véhiculées par les médias, cette histoire poignante rappelle combien il est important de ne pas stigmatiser des communautés mais d’apprendre à les connaître. Osez rencontrer la diversité, vous n’en serez que transformé…

Référence : Belize, I. A. (2008), Appelez-moi Sam, Namur : averbode.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.