La retraite, repos du travailleur ou enfer de l’hyperactif ?

Je vous présente « La cerise sur le gâteau » d’Aurélie Valognes, un roman léger à découvrir en cette fin d’été. Comme à mon habitude, j’attends la sortie en version poche pour me l’offrir. Aurélie Valognes est une des autrices que j’ai découverte en 2019. Malgré les critiques mitigées de cet ouvrage, j’entame la lecture du roman enthousiaste. Bernard et Brigitte sont un couple d’une soixantaine d’années qui s’apprête à vivre « ensemble » à la retraite. C’est une cohabitation forcée qui s’annonce pour Bernard. Impossible pour un manager comme lui de se résoudre à quitter les réunions interminables et les challenges des nouveaux projets de sa boîte. Fier de son ascension, il consacre durant sa carrière peu de temps à son fils Nicolas et à ses petits enfants, Paul et Charlotte. Le contraire de Brigitte qui pensionnée s’empresse de savourer sa liberté retrouvée. Ancienne enseignante, c’est auprès des aînés dans les maisons de repos qu’elle s’active. Quand le jour J, de la mise à l’arrêt de son mari arrive, tout le monde redoute sa réaction, ses nouvelles occupations…Évidemment comme passer « du tout au rien » après une vie à cent à l’heure ? Aurélie Valognes nous décrit ce passage nécessaire avec humour. Nous observons Bernard muer en super-héros écolo d’un nouveau genre pour son petit-fils. Mais son attrait sans limite pour sa cause ne va-t-il pas nuire à sa vie de couple ? Comme notre héros gérera-t-il une vie où les objectifs à atteindre ne sont pas forcément tangibles mais relèvent du coeur ? Parviendra-t-il à comprendre ce que le vrai bonheur signifie ? Pour tous ceux qui craignent la fin d’une existence professionnelle et l’entrée méritée au repos béni du guerrier salarié, se confronter au cheminement de Bernard peut s’avérer inspirant. Pour ma part, depuis quelques années déjà, j’ai renoncé à « grimper » dans la société car ce n’est pas là, pour moi, qu’on y reçoit le plus beau des trophées…

Référence : Valognes, A.(2019), La cerise sur le gâteau, Paris : Fayard/Mazarine.

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