Dans son ouvrage court et percutant « Alzheimer, accompagner ceux qu’on aime. (et les autres) », Colette Roumanoff nous livre une analyse d’« aidante-experte », juste et riche. Dédramatisant la pathologie de son mari défunt, elle enseigne comment vivre « avec » sans perdre sa joie et son entrain car c’est justement par l’humour que la communication avec le patient sera la meilleure. Hypersensibles, ces proches atteints demandent à être rassurés, aimés. L’affection donnée vous la recevez en retour puissance mille…Au fil de la lecture, vous apprendrez les gestes simplissimes pour éviter de belles catastrophes. Evitez par exemple de répondre aux questions répétitives, favorisez l’observation et analysez tout pour trouver la cause du stress. Au quotidien, il importe de ne pas « franchir la ligne jaune », ne les mettez pas en échec, ne les infantilisez pas, bannissez les gestes brusques, musclez votre patience et votre tolérance. La progression du mal va de pair avec une régression en enfance et un « désapprentissage » inéluctable qu’il nous est parfois compliqué d’autoriser. Mais l’amour doit être plus fort que la peine. Jouissez des contacts encore privilégiés avec eux, car contrairement à d’autres, vous avez l’immense chance de les avoir sur terre (encore là) auprès de vous…
Référence : Roumanoff, C. (2017), Alzheimer. Accompagner ceux qu’on aime (et les autres), Paris : Éditions J’ai lu. 3 euros seulement…