Créateurs belges : la folle course de nos artistes pour la reconnaissance

La Belgique regorge de créateurs (jeunes ou aînés) talentueux. Vous les rencontrez partout, au détour d’une rue, d’un café branché ou dans des expos éphémères…Il suffit de prêter attention lors de nos balades en ville, nombreux sont les lieux qui exposent les œuvres de nos artistes.  Je prends toujours un plaisir fou à me laisser distraire par les sculptures inattendues sur une place publique ou par les toiles colorées quand je vais prendre mon cappuccino pour lire dans un café. Mais il m’est venu une question, nos inventeurs contemporains, comment survivent-ils à l’heure de notre surconsommation « amazonnique » ?

Défi numéro 1 : un lieu pour créer

Au fil des rencontres que j’ai faites (en me lançant moi-même en tant que débutante dans la création artistique), j’ai réalisé les conditions difficiles auxquelles les artistes font face pour produire. En dehors des frais inhérents au matériel professionnel (peinture, toile, pinceaux…), il y a l’espace nécessaire pour exercer sa passion. Peu nombreux sont ceux disposant d’un grenier privatif pour s’adonner des heures durant à leur activité et stocker leurs trésors. L’entraide joue dès lors un rôle important pour continuer dans cette voie professionnelle ou personnelle. Dans notre province namuroise, il existe le « Hang’ART », atelier abritant des « box » individuels ou semi-partagés où l’on peut créer. Je vois cela comme une version artistique d’un « coworking » traditionnel. Le Hang’Art, c’est un lieu physique mais aussi une communauté de personnes mues par les mêmes intérêts et passions. S’y rendre c’est entrer en relation, faire naître d’éventuelles synergies par le partage et l’échange (idéalement dans le non-jugement). Dommage qu’ici à Gembloux, un tel endroit n’existe pas encore…Une niche est à prendre !

Défi 2 : se faire connaître, exposer

Sans rien en « stock » pas possible de vendre ou de se faire connaître, mais une fois les toiles peintes ou les sculptures en place, où puis-je moi artiste débutant, me faire connaître ? Je vois quelques pistes :

  • Le bouche-à-oreille : via les collègues ou les proches
  • L’expo dans les endroits de passage publiques (ex. rond-point) ou privés (cafés, bar…)
  • Les galeries (très compliqué je pense en démarrant…)
  • Les réseaux sociaux (une simple page Facebook peut suffire)
  • Les marchés de Noël en hiver, les brocantes en été
  • Les parcours d’artistes…

En conclusion, si on se lance dans l’aventure artistique pour le plaisir ou comme une vocation professionnelle, sachez qu’il faut le temps de se construire et de forger son réseau pour être reconnu. Le processus de développement est long et parfois sinueux (essai/erreur avec certaines techniques).  La perfection et le « juste » n’existent pas. C’est d’abord pour soi que l’on doit créer. L’art ne doit pas être vécu comme une pénitence. S’il n’est pas possible de vivre immédiatement de sa passion, cela peut être un complément au départ. Retenez aussi que le beau est subjectif et dépend du regard propre du récepteur. En tant qu’émetteur, nous transmettons une vision qui nous est personnelle. La réappropriation qui en faite ensuite n’est ni bonne ni mauvaise.  Il faut savoir se détacher des avis pour avancer comme artistes. Prendre ce qui nous parle et laisser aux autres le restant de leurs ressentis. Coup blues ou panne de créativité ? Ne vous découragez pas, c’est assez classique comme expression mais « Après la pluie, le beau temps… » J.

Plus d’infos :

http://hangart.be/

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