Cet après-midi, c’est sortie. Youpie, merci Sophie ! Je ressemble à quoi mon beau miroir ? Pas à grand-chose malheureusement, le squelette articulé que je suis est pourvu de mains desséchées avec le désinfectant bien trop décapant. Masque vissé sur le visage, je ris (intérieurement), mon haleine ne gênera personne… . C’est la première fois depuis longtemps que je pars en balade dans un Ravel surpeuplé… J’ai envie de faire un croche-roue aux vélos qui se croient tout permis. Sans sonnette, ils circulent même en bande. Un devant un derrière et vous voilà en posture de joyeux sandwich. Des chauffards ces routards, moi je vous le dit ! J’essaye quand même d’enfiler un sourire aux mamies gentilles, qui elles, n’y peuvent rien. Fonctionnant au ralenti, on les voit de bien loin… Si ces chenapans continuent, je ferais ma Hulk au féminin en transperçant mon corps pour me défendre et ils vont passer un sale quart d’heure les gamins…
Arrivés au marchand de glaces, la file est interminable (logique) mais si en plus les ados en vélo réservent des places à des parents venant en voiture (merci pour la planète), pas sûr que notre Corona s’en ira de sitôt…Je rappelle à Madame la marâtre arrivant non masquée devant la porte que la queue c’est derrière que ça se passe… « Mais euhhh, on est ensemble. » Oui, alors il aurait fallu se mettre au vélo et débarquer après moi. Après cet essai manqué de promenade écourtée, c’est au magasin que j’ai droit au pompon. Pas d’étudiant en gants pour le désinfectant mais un dettol en spray en libre-service. Le message est clair : « le nettoyage des caddies (et la monnaie pour les prendre), vous vous y collez ! Mettez surtout bien vos mains partout surtout. » Il n’y a pas photo, la même chaîne de supermarché à 10 km de là ne fonctionne pas comme ça. « C’est une question de province. » me répond mon chéri…Effectivement dans ce cas, la fainéantise s’arrête à la frontière.